Dans la cuisine ce mois-ci, ma tĂȘte Ă©tant vide d’Ă©criture par ailleurs, j’ai fait de la technique : crĂ©Ă© une version ebook du recueil des nouvelles publiĂ©es en 2021.

A. TchĂ©kov, En chariot (1897) [Nouvelle] Je pioche de temps Ă  autre dans les nouvelles de TchĂ©kov, mais j’ai lu spĂ©cifiquement celle-ci en parallĂšle d’un nouveau livre de George Saunders, A Swim in a Pond in the Rain. Il s’agit d’une sĂ©rie d’Ă©tudes sur 7 nouvelles, tirĂ©es de ses cours de littĂ©rature sur la nouvelle Ă  l’universitĂ© de Syracuse.

La nouvelle est une merveille, mais l’Ă©tude de Saunders est aussi un plaisir : le plaisir de l’horloger qui dĂ©monte piĂšce Ă  piĂšce une montre ancienne et prĂ©cieuse pour admirer sa mĂ©canique.

Maria Vasilyevna, une institutrice, retourne dans le village oĂč elle enseigne, tirĂ©e dans un chariot par les chemins boueux de la campagne russe. Sa vie est morne et sa solitude intense. Le propriĂ©taire Khanov fait le mĂȘme chemin et leurs carrioles marchent dans la mĂȘme direction. Il est beau ou l’a Ă©tĂ©, il est aimable et sans doute un peu alcoolique. Toute la nouvelle consiste Ă  mettre le lecteur dans la situation Ă  la fois de souhaiter que Maria Vasilyevna puisse sortir de sa misĂšre, peut-ĂȘtre grĂące Ă  Khanov, et l’improbabilitĂ© qu’elle y parvienne jamais.

Saunders, de son cĂŽtĂ©, par une analyse simple mais dĂ©taillĂ©e, montre bien en quoi consiste la rĂ©ussite d’un texte comme celui-ci : crĂ©er les attentes du lecteur et y rĂ©pondre… en empruntant un chemin Ă©troit, jamais le plus court chemin, jamais non plus un chemin qui soit si tortueux que le lecteur en oubli tout Ă  fait la destination.

đŸč Terroir du rhum [rhum] J’insistais lors d’un Ă©pisode prĂ©cĂ©dent, sur le fait qu’on peut produire du rhum dans le monde entier si on utilise de la mĂ©lasse. Mais il y a une chose que vous perdez Ă  ne pas produire Ă  partir de canne : le terroir.

Dans le monde des spiritueux, la notion de terroir n’est pas populaire : l’opinion commune tient que tout est dans la distillation, qui est un processus si radical qu’il ne reste rien de la matiùre premiùre. Mark Reynier est d’une autre opinion et l’acceptation de la notion de terroir dans les spiritueux est sa croisade depuis presque 40 ans.

C’est logique si on considĂšre qu’il a appris son mĂ©tier dans le monde du vin. En particulier il est associĂ© Ă  la renaissance, dans les annĂ©es 1980, du Bourgogne : une viticulture plus « scientifique », mais aussi moins industrielle et plus attachĂ©e au terroir, dont il se fait le promoteur au Royaume Uni. À la fin des annĂ©es 1980, Reynier commence Ă  s’intĂ©resser au whisky. À l’époque le Whisky Single Malt est encore une raretĂ© et le marchĂ© est dominĂ© par les blends industriels faits Ă  partir d’orge tout-venant, souvent importĂ© d’Europe de l’Est. Il lui faut presque 20 ans pour trouver une opportunitĂ©, mais en 2000 Reynier rachĂšte la distillerie Bruichladdich sur l’üle d’Islay Ă  l’ouest de l’Écosse. Son idĂ©e est assez simple : faire du whisky comme on fait un Grand Cru de Bourgogne, en commençant par la parcelle. Il travaille donc exclusivement avec de l’orge rĂ©coltĂ©e en Écosse et adopte une dĂ©marche scientifique : d’abord des alcools issus d’une seule parcelle chacun, avant de travailler Ă  des mĂ©langes entre parcelles et, par tĂątonnement et composition, arriver Ă  un whisky exprimant le terroir local d’oĂč provient l’orge utilisĂ©e.

C’est un succĂšs et en 2012, le groupe RĂ©my Cointreau rachĂšte Bruichladdich, qui est la premiĂšre marque qu’ils achĂštent dans le secteur du Single Malt. Reynier a Ă©tĂ© un peu forcĂ© Ă  vendre par ses associĂ©s. Qu’à cela ne tienne, il renouvelle la dĂ©marche en rachetant une autre distillerie : Waterford en Ireland. Mais en parallĂšle du whisky, il a l’idĂ©e de faire la mĂȘme chose avec du rhum. AprĂšs avoir cherchĂ© assez longtemps et aprĂšs bien des pĂ©ripĂ©ties entrepreneuriales (monter un business dans la CaraĂŻbe, c’est toute une affaire
), il s’installe finalement Ă  Grenade, au sud de l’arc antillais. OĂč il ne se fait plus de rhum (si ce n’est une petite distillerie locale), et oĂč il ne se fait quasiment plus de canne non plus.

Il part de zéro pour créer sa marque de rhum : Renegade.

Il commence par sĂ©lectionner des types de cannes, car Ă  la diffĂ©rence de l’orge, trĂšs homogĂ©nĂ©isĂ©e, il existe une grande variĂ©tĂ© d’espĂšces de cannes Ă  sucre, qui ont toutes leurs particularitĂ©s. Il se passe plusieurs annĂ©es entre la plantation initiale (2016) et la premiĂšre distillation. Il faut que la canne pousse
 il faut aussi construire une nouvelle distillerie, Ă©cologique et Ă  la pointe de la technologie. C’est elle, au bord de la mer, que vous voyez sur la photographie qui accompagne cette lettre.

Enfin en 2021 Renegade commercialise une premiÚre série de rhums : un par parcelle de canne. Et dans quelques années des cuvées vieillies, composées comme des Grands Crus, sortiront.

distillerie Renegade

Reynier, qui semble porter une attention particuliĂšre aux dĂ©tails, a fait faire par les designers irlandais de TrueOutput un packaging et un modĂšle de bouteille particuliĂšrement rĂ©ussis pour sa collection. Les couleurs sont vives et reflĂštent l’éclectisme des couleurs des maisons de la rĂ©gion, mais la typographie et la forme de la bouteille sont d’une sobriĂ©tĂ© qui empĂȘche le design d’ĂȘtre kitsch, au contraire de beaucoup de bouteilles de rhum malheureusement.

J’ai achetĂ© une premiĂšre bouteille qui vient de la ferme Pearls, qui cultive une canne de variĂ©tĂ© Yellow Lady sur des parcelles proches de la distillerie, Ă  l’est de l’üle. L’odeur est remarquable, forte, ça sent l’huile d’engrenage et la terre, mais aussi les Ă©pices et, derriĂšre, qui perce, une odeur d’agrumes. Au goĂ»t, du poivre, de l’herbe sĂšche, des fruits frais. đŸč⭐⭐⭐⭐⭐

đŸ—‘ïž Pages de vieux journal

2 janvier 1996. « Le travail, dit l’article 1 du programme de Gotha, est la source de toute richesse et de toute culture, et comme le travail utile n’est possible que dans et par la sociĂ©tĂ©, le produit intĂ©gral du travail appartient Ă  la sociĂ©tĂ©, c’est-Ă -dire Ă  tous ses membres, tous Ă©tant soumis Ă  l’obligation de travail, en vertu d’un droit Ă©gal, Ă  chacun selon ses besoins raisonnables ».

DĂ©finition inacceptable, que Marx fustige justement. « Le travail, Ă©crit-il d’abord, n’est pas la source de toute richesse », la nature l’est tout autant. Par ailleurs, le raisonnement semble viciĂ© : d’aprĂšs la premiĂšre partie de la dĂ©finition, sans travail, pas de sociĂ©tĂ© ; pourtant, la suite de la phrase avance que le travail « utile » n’est pas possible en dehors de la sociĂ©tĂ©. C’est se contredire, et l’articulation que le « et comme » introduit entre ces deux segments n’est qu’une « boursouflure », un rafistolage artificiel et vain. C’est aussi dire n’importe quoi : c’est au contraire la sociĂ©tĂ© qui, selon Marx, permet le travail « inutile » ; dans l’état de nature, la chasse, la pĂȘche, la cueillette, toutes les activitĂ©s sont au contraire Ă©minemment utiles. Quant Ă  cette conclusion selon laquelle le fruit du travail appartient Ă  tous les membres de la sociĂ©tĂ©, c’est tout simplement idiot : si, comme le programme le dit explicitement, le travail utile n’est possible que par la sociĂ©tĂ©, le fruit du travail n’appartient qu’à la sociĂ©tĂ©, et « il ne revient de plus au travailleur individuel que ce qui n’est pas indispensable au maintient de la sociĂ©tĂ©, « condition » du travail. » Et Marx de conclure : « En fait, cette proposition a toujours Ă©tĂ© dĂ©fendue par les champions de l’ordre social Ă©tabli ».

Rapport ambigu au travail qu’illustre encore cette autre sentence de Gotha, selon laquelle « l’émancipation du travail doit ĂȘtre l’Ɠuvre de la classe des travailleurs ». Phrase qui adapte le prĂ©ambule des statuts de l’Internationale dans lequel « l’émancipation de la classe ouvriĂšre doit ĂȘtre l’Ɠuvre des travailleurs eux-mĂȘmes ». Mais ici, la classe ouvriĂšre est devenue classe des travailleurs (concierges, secrĂ©taires, contremaĂźtres et, pourquoi pas, directeurs d’usine compris, prĂ©sume-t-on), qui Ă©mancipe, quoi ? Le travail
 Comme dit Marx : « Comprenne qui pourra ».

Les ambiguĂŻtĂ©s du programme de 1875 autour de la notion de travail s’accompagnent, comme en diptyque, d’ambiguĂŻtĂ©s tout aussi dĂ©cisives autour de la notion de nation. Il y a lĂ  un glissement, fondateur des grands partis socialistes europĂ©ens, qui accompagne l’enracinement du socialisme dans le champ politique, et l’éloigne de l’internationalisme. Le champ politique des annĂ©es 1850-1900 Ă©tant fondamentalement national, le socialisme se nationalise.

C’est ce dont Marx prend amĂšrement note dans sa glose 5 au programme de Gotha : le programme ayant prĂ©cisĂ© que la classe des travailleurs luttait d’abord « dans le cadre de l’état national actuel », Marx remarque que « la Norddeutsche [Allgemeine Zeitung] de Bismarck Ă©tait parfaitement fondĂ©e Ă  proclamer, Ă  la satisfaction de son maĂźtre, que, dans son nouveau programme, le Parti ouvrier allemand a abjurĂ© l’internationalisme. »

4 janvier 1996. Hannah Arendt remarque quelque part, dans la Condition de l’homme moderne je crois, que l’apparence des choses constitue, pour ceux qui les voient ou les entendent, leur authentique rĂ©alitĂ©, et que la vie intime, faute d’apparence, n’a qu’un aspect fantomatique. Tant, du moins, que son aspect n’est pas modifiĂ©, transformĂ© jusqu’à prendre un caractĂšre public de « chose visible » : c’est en cela, justement, que consisterait la transposition artistique de l’expĂ©rience individuelle.

C’est donc cela que devrait rĂ©ussir la poĂ©sie, si prĂ©occupĂ©e de l’expĂ©rience individuelle, de l’expĂ©rience vĂ©cue. Je pense pourtant qu’aujourd’hui, elle ne parvient pas pleinement Ă  publiciser les expĂ©riences qu’elle exprime. Il y aurait Ă©criture privĂ©e de la poĂ©sie (mĂȘme publiĂ©e) et aussi lecture privĂ©e de la poĂ©sie, sans passage dans un quelconque espace public. Le poĂšte restituerait son expĂ©rience (sa sensibilitĂ©, son inspiration, ce que vous voudrez
) en l’affirmant d’emblĂ©e comme non-universalisable, particuliĂšre. Et le lecteur prendrait la poĂ©sie ainsi : sachant qu’il n’atteindra pas Ă  une autre expĂ©rience mais que, lisant, il lira son propre poĂšme. Ou : le poĂšme, loin d’ĂȘtre bien commun Ă  l’auteur et au lecteur, devient un objet double, doublement privĂ© : le poĂšme de l’auteur ; le poĂšme du lecteur (un poĂšme par lecteur). Doit-on s’étonner, dĂšs lors, qu’il y ait presque autant d’auteurs de poĂ©sie (publiĂ©s ou non), que de lecteurs ? Tous se consacrent ainsi Ă  une marotte privĂ©e, intime, dont le seul aspect commun est l’expĂ©rience de la multiplication des points de vue, qui ne se confrontent pas, ne se rĂ©futent pas, ne sont ni vrais ni faux.

MĂȘme jour. Je rencontrais il y a peu, dans le mĂ©tro, le poĂšte Claude Royet-Journaud. Nous ne nous connaissons pas, mais la conversation s’engage nĂ©anmoins, Ă  propos du livre que je tiens dans les mains d’abord (les mĂ©moires de Jean-Pierre Vernant), Ă  propos de la littĂ©rature ensuite. Mon intĂ©rĂȘt pour la poĂ©sie transparaĂźt tout Ă  fait ouvertement dans la conversation : j’ai lu Denis Roche, Reznikoff, Roubaud ; je “connais” Pascal Quignard, Dominique Fourcade
 Et Royet-Journaud de me demander alors, tout naturellement : « Mais vous-mĂȘme Ă©crivez de la poĂ©sie sans doute ? » J’ai niĂ© ! Pas par honte de ce que j’écrivais. Au contraire. Mais il m’a semblĂ© que c’était rabaisser la poĂ©sie que de sous-entendre ainsi que seuls les auteurs de poĂ©sie, finalement, Ă©taient lecteurs de poĂ©sie. Bien sĂ»r, il avait raison.

8 janvier 1996. Dans le mĂ©tro aujourd’hui, alors que je lisais, comme Ă  l’accoutumer, par-dessus l’épaule de ma jolie voisine, je tombe, juste avant qu’elle ne referme son livre, sur cette phrase : « Ah ! les flageolets ! » La couverture du livre m’indique qu’il s’agit d’une phrase de Hamlet. Un Ă©loge des flageolets ? Dans Hamlet ? RentrĂ© chez moi, je consulte le texte, et je trouve, dans la bouche de Hamlet :

Ah ! ah ! Allons, de la musique ! Allons, des flageolets ! Si le roi n’aime pas la comĂ©die, C’est qu’elle lui dĂ©plaĂźt, pardi ! Allons, de la musique.

Le flageolet est une sorte de flûte.

Mort de François Mitterrand, dont il est curieux de voir que les commentateurs qui, aussitĂŽt, ne manquent pas de s’exprimer Ă  la radio, Ă  la tĂ©lĂ©vision et, dĂšs aujourd’hui, dans les Ă©ditions spĂ©ciales de la presse parisienne, font une sorte de surhomme nietzschĂ©en, sculptant son destin. Colombani, le directeur du Monde, parle d’une « quĂȘte opiniĂątre, obstinĂ©e, d’un destin personnel [qui serait] probablement le seul vrai fil conducteur de sa vie ». Non. C’est verser dans la trop facile accusation, toujours teintĂ©e d’envieuse admiration, de machiavĂ©lisme
 Colombani me semble mieux avisĂ© quand il Ă©voque « un traĂźtre Ă  sa classe ou Ă  son camp » car Mitterrand, mĂȘme au Parti Socialiste, a toujours semblĂ© BarrĂ©sien.

10 janvier 1996. Jean-Jacques Becker, 1914, comment les Français sont entrĂ©s dans la guerre. Dans son chapitre premier, Becker remet en cause le renouveau nationaliste traditionnellement admis en France au tournant du siĂšcle. Ou plutĂŽt, il admet ce renouveau, mais avec de telles rĂ©serves qu’on en vient Ă  douter de son existence. ProcĂ©dĂ© qui, pour tout dire, ne me semble pas parfaitement honnĂȘte. Ainsi il admet « qu’on peut accumuler une sĂ©rie d’observations manifestant une renaissance nationaliste dans le domaine des lettres », mais les noms que l’on pourrait citer, ceux de PĂ©guy ou de Psichari par exemple, ne font « pas Ă  eux seuls la littĂ©rature ». Certes, mais cette Ă©vidence ne nous avance guĂšre, et ne saurait remettre en cause l’accumulation d’une sĂ©rie d’observations, que l’auteur prĂ©tend admettre. Becker, finalement, semble se contredire en tentant de tenir cet impossible Ă©quilibre qui consiste Ă  dire Ă  la fois qu’« il est certain que se manifestait un renouveau d’esprit nationaliste dont les contemporains ont Ă©tĂ© conscients », mais qu’il s’agit cependant « d’un renouveau nationaliste fort contestable ». Oui, mais non.

11 janvier 1996. Ce journal est un peu mon urinoir : quand j’ai « envie », c’est lĂ  que je me rĂ©pands. Au buisson ! Et psss, comme le Rabelais de Gombrowicz.

16 janvier 1996. BarrĂšs salue, dans l’Echo de Paris du 31 aoĂ»t 1914, l’arrivĂ©e des cosaques russes, qui sont en train de prendre les Allemands Ă  revers
 en Lorraine! CrĂ©tin.

20 janvier 1996. « La vie commence bien, elle commence enfermĂ©e, protĂ©gĂ©e, toute tiĂšde dans le giron de la maison » (Bachelard). Quand on naissait dans la maison familiale, sous l’Ɠil attendri du personnel de maison, peut-ĂȘtre. Mais aujourd’hui, la vie commence mal, elle commence alignĂ©e, numĂ©rotĂ©e, toute climatisĂ©e sous le nĂ©on de l’hĂŽpital.

24 janvier 1996. Ex-Yougoslavie. Le gĂ©nĂ©ral Serbe Mladic a Ă©tĂ© inculpĂ© par le Tribunal PĂ©nal International, Ă  La Haye, de crimes contre l’humanitĂ©. Ceci, la radio, ce matin, y insistait, sur la base de tĂ©moignages oculaires : il aurait Ă©tĂ© vu sur les lieux des (indubitables) crimes. DĂ©jĂ , Ă  l’Ă©poque du procĂšs Eichmann, on s’était efforcĂ© de montrer qu’il avait tuĂ© quelqu’un en personne, quand il en avait fait tuer tant et tant. Hitler n’a jamais Ă©tĂ© sur les lieux de son crime.

🔖 Favoris

  • History of Africana Philosophy podcast by Chike Jeffers of Dalhousie University and Peter Adamson of LMU in Munich. Derniers Ă©pisodes sur le sociologue E. Franklin Frazier, AimĂ© and Suzanne CĂ©saire, Senghor, W. E. B. Du Bois, etc.
  • Peritext, asynchronous editing of rich text : un texte de recherche informatique, un peu diffĂ©rent de ce que je signale ici habituellement, mais c’est par contre assez typique de ce que je peux lire de temps Ă  autre concernant l’informatique. Comment ça se passe, techniquement, quand on travaille ensemble dans un Ă©diteur de texte partagĂ© (type Google Doc), et que nos modifications sont potentiellement en conflit? RĂ©ponse : c’est un problĂšme difficile Ă  rĂ©soudre.
  • Tom Miller. Daytonian in Manhattan. Un blog Ă  l’ancienne, qui n’a pas, dans sa forme, bougĂ© depuis plus de dix ans. HĂ©bergĂ© sur blogspot! 6 jours par semaine, Tom Miller publie un billet sur un bĂątiment new-yorkais. Par exemple 222-224 West Houston Street Ă©tait une Ă©table et un garage, puis un bar pour les noirs du quartier Ă  la fin du 19e siĂšcle, puis Ă  nouveau un garage dans les annĂ©es 1920 et jusqu’en 2003… oĂč le bĂątiment redevient un bar. Si quelqu’un connait des blogs Ă©quivalents pour Paris, Londres, ou d’autres grandes villes, je suis preneur de l’information.